La question « tarte à la crème » qu’on se pose tous. Comment puis-je savoir que je prends la bonne décision pour moi ou mon cabinet/entreprise/équipe ?
Pour cela, il est important de clarifier et d’être attentif à deux étapes dans le processus de décision. La première consiste à être conscient de l’origine de la prise de décision : qu’est-ce qui a motivé la décision en moi? Quel en est le stimulus ? D’où vient-il ? La deuxième : comment je m’y prends pour la mettre en place ? Est-ce pertinent ? Est-ce ajusté ? Est-ce opportun ?
Prenons l’exemple du recrutement. Est-ce que je recrute « parce qu’il le faut » ? Est-ce que je recrute « parce que j’en ai envie » ? Ou « parce qu’il est important que je commence à déléguer » ? Ou « pour avoir une équipe plus importante que celle de mon associé » ? Ai-je l’intuition qu’il faut recruter ? On voit bien que les questions posées ici viennent de parties différentes activées en nous. Est-ce la partie normative ? Nourricière ? Factuelle ? Rebelle ? Intuitive ? D’où part la racine de ma prise de décision ? La source est-elle saine ? Si je me dis « il faut, tu dois », j’ai de grandes chances de subir ma propre décision. Si je me dis « j’ai envie de », je vais sentir l’énergie positive qui m’anime mais ai-je bien vérifier que la démarche est pertinente ? Si c’est une intuition, suis-je prêt(e) à l’écouter même si les indicateurs ou mes pairs me demandent le contraire ?
Une fois ma décision prise, il y a la manière dont je vais réaliser ma décision qui compte pour que ce soit une démarche positive. Et là encore, cette partie est prépondérante dans la qualification de ma décision : je peux avoir décidé à partir d’une « racine saine » et que ma façon de procéder soit maladroite, pesante, persécutrice, mal ajustée ce qui entamera le résultat final. Par exemple, mon volume de dossiers augmente de façon significative et dans la durée. Il est important que je recrute. Jusqu’ici tout va bien. Je peux recruter intuitivement en recevant des candidats déjà filtrés par un chasseur. Mais, je peux aussi prendre le neveu de mon associé en droit des sociétés, « pour lui faire plaisir », ou « parce qu’il a le pouvoir d’imposer son candidat », etc. Et là, il y a plus de chance qu’in fine, je prenne la mauvaise décision.
Pour qu’une décision soit bonne pour moi, j’ai tout intérêt à être vigilant(e) sur la partie en moi d’où la décision est prise ainsi que sur la manière de l’appliquer et le cas échéant, de corriger le tir.
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