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Des pratiques simples et efficaces

Parmi les outils et les concepts que je trouve accessibles et rapidement opérationnels, j’ai découvert les « leçons de sagesse du guerrier Massaï » (Psychologies – Février 2014). L’article est basé sur les travaux de Xavier Péron, enseignant-chercheur en anthropologie politique et expert des peuples premiers. Voyons comment en utiliser, aujourd’hui, cinq d’entre elles dans notre sphère professionnelle.

1 – Accepter la dualité

Coexistent parfois en nous des sentiments contraires qui, pour autant, ne sont pas antagonistes : je peux vivre un élan altruiste et au même moment, des désirs égoïstes. Je peux vouloir aider un collaborateur dans la panade et également vouloir privilégier mon travail facturable. Je peux être très courageux tout en ayant peur. Pour les Massaï, le meilleur moyen de moins souffrir est d’accueillir ce conflit interne et d’accepter cette dualité. Ils encouragent la bienveillance (en ne jugeant pas) et la patience. Voir la réalité telle qu’elle est. Quel est le côté sombre de la qualité que je me reconnais ? Si je prends la générosité par exemple : ne suis-je pas, en réalité, en attente de réciprocité ? Réciprocité qui reste une source de désaccords quand la générosité est à sens unique… Lorsque nous observons cette dualité chez l’autre et/ou chez nous, essayons d’avoir un regard nuancé et indulgent et des actes alignés avec nos paroles.

2 – Etre dans la joie

Ce que je trouve de très inspirant chez eux, c’est qu’ils considèrent que la joie n’est pas une finalité mais un point de départ. Ils commencent par remercier et cette gratitude génère une forme de joie, qui engendre ou renforce le sentiment de gratitude… Gratitude d’être en vie, d’avoir une maison, une famille, des amis, un travail… Gratitude de pouvoir partager les épreuves comme les succès. Partager, se réjouir ensemble, mettre en lumière ce qui va bien, faire preuve d’humour entretiennent la joie. Combien d’entre nous fêtent les réussites des uns et des autres ? Oui, il y a bien les diners de closing. Mais vraiment partager son succès, le fêter ensemble, dire pourquoi nous pensons que nous avons gagné et partager les bonnes pratiques : le faisons-nous ? Gratitude, partage et… Reconnaissance. Il est important de reconnaître les cadeaux que nous recevons et que nous ne voyons pas toujours. La porte retenue, le sourire adressé, le soutien dans un dossier, le coup de pouce pour décrocher un contrat, le déjeuner offert… Je donne en retour, en conscience, du temps, de la reconnaissance, des astuces qui embellissent le quotidien des affaires.

3 – Accueillir la « souffrance-don »

Les Massaïs véhiculeraient cette croyance : la souffrance est une opportunité unique de s’éveiller. Leur proposition consiste à travailler sur soi pour transformer, faire évoluer les situations difficiles vers des opportunités de grandir, tel un « alchimiste qui transformerait le plomb en or ». Pour cela, ils proposent d’interroger l’épreuve : que veut-elle me dire ? Que dit-elle de moi ? Que m’apprend-elle sur ma personnalité ? Sur celle des personnes concernées ? En quoi suis-je co-responsable? Dois-je agir ? A quel endroit ? A quel moment ? Ainsi nous faisons de l’épreuve vécue une opportunité pour ressortir plus forts, plus aguerris.

4 – Devenir un planteur

Les Massaïs préfèrent la posture du planteur au celle du constructeur. Ce dernier trouve son succès, sa joie, dans la réalisation de l’objectif : la construction. Le planteur, quant à lui, plante, arrose, soigne, protège, et accepte de faire avec une nature qu’il ne maîtrise pas. Il sait qu’il ne peut pas tout contrôler. Il est essentiellement dans le présent, constamment en éveil. Il est obligé de faire confiance et de s’adapter à ce qui se passe. Ce que d’autres appellent « l’intelligence de situation ». Les hauts et les bas, les jours avec et les jours sans, les motivations et les passages à vide, les imprévus… Il fait avec ce qu’il a et pas ce qu’il aurait aimé avoir ou aimerait avoir.

5 – Rechercher le bon ordre

C’est l’effet « Bifidus » dont parle la publicité : « ce qui se vit à l’intérieur, se voit à l’extérieur ». Les Massaïs parlent de « regard clair » pour qualifier cet alignement. Ils évoquent également une démarche alerte qui résulte d’une légèreté, d’une sécurité intérieure due à la certitude d’être sur le bon chemin. Etre à l’écoute de ce que nous vivons au moment de prendre ou vivre une décision : troubles du sommeil ou alimentaires, addictions, tiraillements, conflits, agitation… Ces manifestations nous éloignent de notre centre. Mais si, au contraire, nous prenons une décision juste, nous vivrons alors des émotions « tempérées », comme l’appréhension ou l’excitation avant de vivre le calme et la paix intérieure.

Il me semble intéressant de faire un travail d’introspection – même court – autour de ces points plein de bon sens, pour voir où nous en sommes aujourd’hui et prendre de bonnes décisions pour attaquer cette rentrée avec vivacité et ressources !


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