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Je procrastine. C’est grave ?

Parmi les sujets encore tabous et souvent « évités », il y a celui de la procrastination. Pourtant, lequel d’entre nous n’a pas reporté une décision ou une tâche au lendemain – voire « à plus tard » ? Lequel d’entre nous, là, aujourd’hui, n’a pas quelque part dans sa tête une chose qu’il doit faire ou dire depuis des mois ? Nous sommes tous concernés...

Est-ce que c’est grave ?

Cela dépend de la nature des tâches ou des décisions bien entendu, mais aussi de l’ampleur du phénomène de procrastination dans notre vie. Il y a les actions à mener au bureau qui fermentent depuis des semaines, là, au bas de la pile : elles concernent en général la vie de l'entreprise ou de l'équipe, et moins les tâches à accomplir. Cependant, elles restent importantes ; il y a les événements que nous devons mettre en œuvre et qui ont une importance relative pour nous, ou dont nous sous-estimons l’importance ; il y a aussi les moments de repos, de loisirs, de ressourcement sans cesse reportés ; les rendez-vous médicaux qu’on ne prend pas ; et les rendez-vous familiaux qu’on passe à la trappe, comme honorer la promesse faite à un de ses enfants d’aller le voir répéter sa pièce ou s’entraîner au foot ; etc.

Pourquoi procrastinons-nous ?

Parmi les différentes raisons, on trouve :

  • la peur : de rater ou au contraire de réussir, la peur de l’avenir impactée par la mise en place de l’action. La peur du vide/de l’ennui : quand j’aurai fait cela qu’est-ce qu’il me restera ?

  • le souci de la perfection : comme je ne pourrai pas faire parfaitement cette tâche, j’attends d’avoir plus de temps (qui ne vient pas) ;

  • l’absence du sens des priorités : je privilégie mon travail par rapport à ma santé ;

  • le manque d’organisation ;

  • l’inertie, le sentiment d’apathie : tout est plus difficile ;

  • le manque de confiance en soi ; et

  • le manque de perception de la satisfaction immédiate.

Parfois nous cumulons les raisons.


Procrastiner ne veut pas dire que nous ne faisons rien. Au contraire, parfois nous croulons sous les « to do lists », celles de la sphère professionnelle et celles de la sphère privée. Mais ces tâches à réaliser viennent le plus souvent toucher à des problématiques chez nous dont nous sommes plus ou moins conscients.

Et maintenant on fait quoi ?

Voici une méthode que je vous propose pour sortir de cet état :

1 – Écrire chaque jour sur son agenda les trois tâches les plus importantes/urgentes à réaliser (trois maximum !) ;

2 – Faire ce que vous avez à faire le plus tôt possible dans la journée. Dès que vous le pouvez (mettre des alarmes sur votre smartphone éventuellement pour vous aider) ;

3 – S’il en reste (!), sur les trois taches, les faire dès que votre emploi du temps le permet ;

4 – Vous récompenser immédiatement et pendant quelques minutes après chaque action par quelque chose qui vous fait du bien ;

5 – Et si vous persistez dans votre procrastination : commencer par ne pas culpabiliser (culpabiliser nous empêche de nous responsabiliser) et vous pardonner à vous-même ; puis encouragez-vous ; et enfin faites dans l’heure ou dans la journée une chose pour quelqu’un ;

6 – Puis quand vous avez agi : faites-le savoir ! Pas pour vous vanter mais pour ancrer les bonnes choses que génère l’action chez vous. Envoyez un sms à votre conjoint, à un ami, pour partager votre joie ! Passez la tête dans le bureau de votre boss, de votre collègue.


Bref, célébrez !



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