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Suis-je toujours co-responsable ?

La co-responsabilité est une notion qui nourrit bien souvent de vives discussions dans les groupes de travail. L’expérience montre qu’il y a, grosso modo, quatre types de réactions quand cette question est abordée dans la gestion des problématiques :

1 – « Jamais entendu parlé »

Il se peut très bien qu’une personne de l’équipe n’ait jamais entendu parler de cette notion au moment où nous fixons les règles de fonctionnement du groupe (même si elle en comprend très bien le sens). Dans ce cas, la démarche est intéressante car elle permet à cette personne de prendre conscience de ce partage et de ce que cela implique.

2 – « Ah mais non ! Je ne me sens pas du tout responsable de cette situation ! »

Ici la personne sous-entend : soit qu’elle subit en « victime », soit que ce n’est pas « de sa faute » et déporte sa responsabilité sur une ou plusieurs autres personnes. Ici, il est utile voire indispensable de ne pas se mettre à travailler avant de se mettre d’accord sur la réalité que revêt la notion elle-même.

3 – « Je suis seul(e) responsable de mes actes ! »

Ici la personne manifeste son sens aigu de la responsabilité. Ce qu’elle dit est vrai et au même moment, elle rejette, refuse ou ignore que l’autre à sa part de responsabilité dans ce qui se joue ou s’est joué. C’est important qu’elle comprenne qu’elle ne peut pas porter à 100% ce qui se passe. Le risque est de se positionner en sauveteur (en infantilisant le reste de l’équipe) ou en persécuteur (cf la fiche sur le Triangle de Karpman).

4 – « Absolument »

Les gens répondent parfois de cette manière, pour manifester leur compréhension de la notion plus que ce qu’elle invite à vivre dans les réalités opérationnelles. Il est ici essentiel de partager sa représentation de la notion même de coresponsabilité pour nous assurer que nous parlons bien de la même chose.

A quoi ça sert de se sentir co-responsable ?

Une prise de conscience La coresponsabilité permet de prendre conscience du partage de responsabilité de ce qui se passe pour moi dans mon milieu professionnel, le développement de ma pratique, la gestion de cette réunion, la naissance de conflits larvés, etc.

Un passage de la compétition à la collaboration Elle invite à davantage co-élaborer, co-construire, co-produire, aller ensemble vers un but commun plutôt qu’au contrôle et à la compétition.

Un état d’esprit qui change tout La collaboration s’envisage alors non seulement dans la responsabilité commune de la qualité du résultat mais aussi dans une meilleure atmosphère de travail. Chacun prend conscience de l’impact de son humeur sur la qualité de l’ambiance de travail et l’entretien d’une saine émulation.

Elle ne se décrète pas, elle se met en place Pour que cette co-responsabilité soit effective, il est nécessaire de mettre en place quelques règles simples et acceptées de tous. Plus la répartition des rôles est claire, moins les gens peuvent se décharger de leurs responsabilités.

Communiquer, communiquer et communiquer encore Elle demande de se parler régulièrement. De partager sa représentation du projet. De dire ses valeurs, d’expliciter ses enjeux. De dire ses craintes, ses insatisfactions, son agacement, etc. Tout ceci pour que les autres puissent agir en conséquence.

Une pierre fondatrice importante Elle est une des pierres fondatrices d’un travail efficace. Il est bon aussi de la définir, la faire vivre ensemble car elle met naturellement les protagonistes dans une posture active et constructive plutôt que consumériste et négativement rebelle.







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