Communiquer efficacement, nous sommes tous d’accord, c’est le travail d’une vie. Pourtant, nous pouvons acquérir dès aujourd’hui quelques bons réflexes. Voici sept pistes pour améliorer notre façon de communiquer de manière accessible.
1 – S’écouter
A la base d’une communication efficace, il y a l’envie. Avons-nous envie de parler à untel ou untelle ? Sommes-nous prêts ? Pourquoi ? Il y a un bon moment pour parler, un kaïros. Est-il arrivé ? Il n’existe pas de communication efficace entre deux portes. Ni au moment où nous sommes en colère. Suis-je dans ce temps ? Suis-je préparé(e)? Paradoxalement, pour écouter et dialoguer, commençons par nous écouter.
2 – Accepter de reporter la discussion à plus tard
Si nous ne nous sentons pas préparés, si nous sentons que l’autre n’est pas disponible, si nous nous sentons trop tendus, stressés, ou sous pression : acceptons de remettre la discussion à plus tard, tout en nous fixant une date limite pour éviter un comportement qui s’apparenterait à de la fuite en avant.
3 – Réaliser que nous ne parlons pas toujours la même langue
Un modèle américain très connu, utilisé pour travailler sur la communication, fait l’hypothèse que nous avons plusieurs façons de percevoir notre environnement ainsi que les situations qui se présentent à nous. Si nous parlons tous la même langue, il se peut que certains perçoivent le monde par la pensée (méthodique ou opinion), d’autres par leurs émotions, d’autres encore par l’action, la réaction ou l’action projetée. Celui qui parle de « faire » à une personne qui pense « stratégie » ou « méthode » aura plus de difficulté à communiquer avec lui sur la durée. Celle qui parle « méthode et classement » à celle qui privilégie la relation au résultat, qui ressent avant quoique ce soit, va lui paraître froide et insensible, ce qui pourra provoquer des tensions. Celui qui pense à « s’amuser constamment » même en faisant un travail sérieux aura peut être des difficultés de communication avec celui qui pense que « cela ne se fait pas de travailler en jouant ». Etc.
4 – Vouloir que cela se passe bien
Sommes-nous sincèrement toujours disposés à ce que la discussion se passe bien ? N’avons-nous pas surtout envie de faire passer notre idée plutôt que réellement dialoguer ? Nous désirons « émettre » mais voulons-nous vraiment nous assurer que le message ait bien été reçu ?
5 – Communiquer sur la manière dont on communique
Il est très utile de prendre le temps, à froid, de parler de la manière dont on s’y prend pour se parler. C’est une excellente pratique. Parler du rythme (trop lent, trop rapide), le ton (certaines voix nous horripilent), la manière… Le « comment communiquons-nous ? » est essentiel.
6 – Prendre le temps d’écouter vraiment
Nous le faisons extrêmement rarement et le plus souvent, mal écouter est un angle mort. Nous sommes persuadés que nous écoutons mais en réalité ce n’est pas le cas. Nous n’écoutons pas vraiment l’autre. Un silence ne suffit pas à être dans l’écoute. Ecouter vraiment c’est accepter de laisser tomber son point de vue pour un instant, se mettre à la place de l’autre, reformuler, et vérifier que nous avons bien « entendu ».
7 – Etre ferme et bienveillant
S’affirmer sans être rigide, être bienveillant sans se laisser marcher sur les pieds. Une phrase que nous ne terminons pas, un regard qui part dans les airs au lieu d’être bien présent dans les yeux des autres, sont autant de freins à une bonne communication. Adopter un ton ni trop bas, ni trop fort, être au calme intérieurement en ayant suffisamment préparé la réunion, permet de faire passer ses idées en douceur mais de se positionner également.
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